06/06/2025 - Reportage photo : une journée avec des étudiants du Pôle Formation Recherche pour une simulation en santé ! Simulation en santé
© Yohan Burel
C'était une matinée ensoleillée du mois de mai dans le bas-Montreuil, Rue de la Révolution, au cœur du Pôle Formation Recherche (PFR) de la Fondation. Un laboratoire pas comme les autres s’anime. De l’écoute, du trac, des gestes techniques, des regards qui scrutent. On y simule le réel, pour mieux le préparer.
Encadrés par deux formatrices et Francisco Guevara, responsable de la simulation en santé au PFR, les étudiants s’apprêtent à vivre une matinée pas comme les autres. L’objectif ? Les confronter à des situations cliniques proches du réel, avec mannequins ultra-réalistes et actrice professionnelle. Parce que simuler, c’est apprendre sans risque, c’est faire, observer, débriefer. Bref, c’est s’entraîner à devenir professionnel de santé, avec rigueur… et bienveillance.
9h38 – Entrée en scène
Les étudiants arrivent au compte-gouttes dans le laboratoire de simulation. Regard curieux, démarche un peu hésitante. Certains échangent déjà sur le contenu du jour. Le décor est planté : salle de simulation, salle de retransmission, mannequins hyperréalistes.
9h47 – Brief collectif
© Yohan Burel
Dans la salle de retransmission, chacun prend place. On annonce le programme, les objectifs, les modalités, les rôles. On parle de stress, d’apprentissage, de droit à l’erreur. Une des formatrice rassure la dizaine d’étudiantes présentes ce jour là, pour la plupart en formation d’auxiliaire de puériculture et infirmière puéricultrice, et détaille les compétences à observer : posture, vocabulaire, précision du geste.
10h15 – C’est parti !
Première simulation. Deux étudiantes franchissent la porte de la salle. Captés par un camescope disposé au dessus d’elles, leurs moindres gestes s’apprêtent à être retransmis en direct via retroprojecteur. Les conversations cessent. Tout le monde prend des notes, scrute, analyse.
10h41 – Débrief collectif
Retour en salle. Les observateurs commentent ce qu’ils ont vu : « Elle a bien rassuré la patiente », « Il aurait pu reformuler autrement ». Les volontaires parlent de leurs ressentis : « J’avais les mains qui tremblaient », « J’ai oublié le protocole au début, mais après j’ai repris le fil ». L’ambiance est légère, les rires fusent. La formatrice distille des conseils précis, glisse des petits tips. Participation timide au départ, puis tout le monde se prend au jeu. Les langues se délient, les esprits s’ouvrent.
11h12 – Pause café
Direction le distributeur à snacks. Les étudiants soufflent, échangent. Une remarque revient : « Y’a jamais de réseau à Montreuil ! » Rires. Mais entre deux gorgées de café, on reparle déjà de la simulation : les gestes, le stress, les points d’amélioration. L’apprentissage continue, même hors cadre.
11h39 – Deuxième scénario, seconde tension
© Yohan Burel
Tout le monde reprend place dans la salle de retransmission et ses chaises en U. Cette fois, on travaille sur un nourrisson. Objectif : perfuser, manipuler, rassurer… Les deux volontaires se lèvent. On lit le scénario, la concentration est à son apogée.
11h48 – Silence, on joue
Une future auxiliaire de puériculture ainsi qu'une future infirmière puéricultrice pénètrent dans la salle de simulation. Face à elles : un mannequin bébé et une maman, jouée par une comédienne. Réalisme bluffant. Dans la salle de retransmission, les camarades ne perdent pas une miette de la scène. Stylos en main, visages concentrés.
12h02 – Applaudissements
© Yohan Burel
Retour sous les applaudissements. Les deux participantes partagent leurs impressions : « J’avais peur de le blesser », « Je ne pensais pas qu’il respirerait vraiment ! » La formatrice rebondit : diagrammes, dossiers de soins, manipulations à affiner. Les étudiants prennent note, hochent la tête. L’apprentissage est bien là, dans les échanges, les détails, le réalisme.
Clap de fin pour cette matinée d’entraînement intensif, où l’émotion côtoie la technique, où l’erreur devient ressource. Une chose est sûre : demain, quand ces étudiants seront sur le terrain, ils n’auront peut-être pas tout vécu, mais auront déjà eu bien plus qu’un aperçu.