31/08/2018 - Interview de Nicolas Philibert, réalisateur du film « De chaque instant » (IFPS) Interview de Nicolas Philibert, réalisateur du film « De chaque instant »

Le nouveau film de Nicolas Philibert « De chaque instant » a été tourné pendant 8 mois au sein de notre Institut de Formation Paramédicale et Sociale (IFPS) à Montreuil (93).

Sorti en Août 2018, « cet hommage aux personnels soignants, et en particulier aux infirmières et aux infirmiers » livre le quotidien des étudiants infirmiers, de la théorie à la pratique, de leurs interrogations à leur réussite.

Tourné au sein de notre institut, ce  film a permis de montrer toute la richesse de notre pédagogie basée sur l’accompagnement collectif et individuel, sur la stimulation et les stages sur le terrain pour nos 276 étudiants infirmiers mais également sur les problématiques soulevés par les étudiants en terme d’accueil sur les lieux de stages, sur les difficultés liées à leur statut d’étudiant etc… A l’heure où la question de l’universitarisation des études infirmiers est plus que d’actualités, « De chaque instant » nous amène à réfléchir et à faire évoluer nos contributions dans les prochaines étapes de cette réforme.

 

Retrouvez les interview exclusives de Nicolas Philibert et Valérie Leroux sur le tournage du film 

 

Avec sa grande mixité sociale, sa situation géographique, et sa taille humaine l’IFPS a été un choix privilégié pour  Nicolas Philibert.

Basé à Montreuil, l’institut, depuis plus de 40 ans, tend à respecter son projet pédagogique en alliant un enseignement de proximité et de qualité à une grande modernité dans son apprentissage et sa vision du métier. Concernant la dégradation des conditions de travail des professionnels de santé, Valérie Leroux, Directrice de l’IFPS, nous précise le positionnement de l’institut : “Nous avons la responsabilité, en tant que formateurs, d’accompagner des futurs professionnels dans une démarche pédagogique où les étudiants sont acteurs de leur parcours et conscients de leur environnement socio professionnel. Il est donc nécessaire de les préparer à cet exercice professionnel exigeant, exposé, difficile, en développant chez eux des compétences sur la gestion des risques psychosociaux . Comment ? Par un nécessaire travail sur soi. Un ensemble d’outils et de méthodes pédagogiques favorisent le travail sur soi, la gestion des émotions, la confiance en soi. Le préalable à ce travail est de se connaître pour aller à la rencontre de soi en toute lucidité et travailler sur sa vulnérabilité. Nous leur proposons par exemple, dans cet objectif, des ateliers de développement personnel (sophrologie, théâtre, toucher massage).

Il s’agit aussi de travailler avec les étudiants sur leur capacité à s’entourer de ressources personnelles positives (milieu familial, amis, centres d’intérêt, loisirs) qui  réconfortent. C’est-à-dire finalement apprendre à prendre soin de soi. Enfin, nous développons aussi leur capacité à rester vigilants, à signaler et s’interroger sur ce qui va et qui ne va pas et à être force de proposition dans l’amélioration des conditions d’exercer. Je pense qu’iI est important, pour toute communauté professionnelle de pouvoir faire part de son étonnement, de ses questions, voire de son indignation face à des situations difficiles et inconfortables qui ne respecteraient pas la dignité de la personne, afin de ne pas rester indifférents, passifs voire consentants”

 

Plébiscité par la critique, le film de Nicolas Philibert est sorti dans de nombreuses salles françaises et a bénéficié d’une belle couverture médiatique (Paris Match, LCI, Le Monde, Le Parisien…) que vous pouvez découvrir dès à présent sur notre site internet ainsi que toutes les informations relatives à l’IFPS.