15/06/2022 - Journée mondiale de lutte (de sensibilisation à la) contre la maltraitance des personnes âgées Patient

A l’occasion de la journée mondiale de lutte contre la maltraitance des personnes âgées, la Direction des Soins de Support de l’HAD revient sur la définition et les différentes formes de maltraitance.

 

La maltraitance, qu’est-ce que c’est ?

La maltraitance se définit comme une violence. Elle se caractérise par tout acte ou omission commis par une personne s’il porte atteinte à la vie, à l’intégrité corporelle, psychique, à la liberté, compromet gravement le développement de sa personnalité et/ou nuit à sa sécurité financière (selon la définition du Conseil de l’Europe, 1987) ; elle punie par la loi.

Il existe différentes formes de maltraitance : physique, psychologique, financière, par négligence, médicale, civique.

Les actes de maltraitance peuvent venir de la famille, de proches, du voisinage ou encore de professionnels. Dans la maltraitance, il existe souvent un rapport de pouvoir : l’agresseur a le dessus sur sa victime, trop faible, dépendante ou effrayée pour réagir et se défendre. 

Il arrive que certains actes de maltraitance soient involontaires et proviennent de la fragilité, des pertes de capacités, de l’état de la santé de la personne ou d'un manque d’information. La maltraitance touche ainsi souvent les personnes âgées.

Les auteurs de maltraitance n’ont pas toujours conscience de ce qui est à l’œuvre et les situations sont souvent d’une grande complexité. L’état de vulnérabilité des personnes, à la fois âgées et isolées, rend toute violence à leur encontre encore plus abusive car elles ne sont souvent pas en capacité de se défendre.

 

Et la maltraitance ordinaire ?

La maltraitance « ordinaire » se distingue d‘une maltraitance délictuelle, intentionnelle et exceptionnelle. Elle est présente dans le quotidien, elle est banalisée, parfois presque invisible, et elle concerne l’institution plus que les individus.

Elle se retrouve aussi dans le secteur médico-social et sanitaire. Selon la Haute Autorité de Santé (HAS), toute personne qui a fait « l’expérience d’un contact avec un établissement de santé a pu avoir le sentiment d’avoir été abandonné, mal ou pas informé et d’avoir été insuffisamment écouté. Il s’est parfois vu imposer des attentes interminables et inexpliquées, des entraves et des contraintes qui ont paru absurdes. Le patient peut également avoir le sentiment d’être « transparent » ».

3 droits des patients sont particulièrement concernés : le droit à l’information, le soulagement de la douleur, le respect de la dignité.

 

Tous concernés

La maltraitance et la maltraitance ordinaire s’inscrivent dans une relation asymétrique et s’articule avec une situation de vulnérabilité de la personne. Dans le secteur sanitaire, social et médico-social elle nous concerne tous.

La Fondation et l’HAD s’inscrivent dans une démarche de promotion de la bientraitance : la charte bientraitance pose un cadre de référence clair, des actions de sensibilisation et formations sont proposées sur cette thématique, les situations sont identifiées (feuilles d’événements indésirables à destination des patients et des professionnels), une réflexion sur les pratiques est favorisée (lors des analyses de pratique, des réunions pluriprofessionnelles), la culture de la bientraitance est promue (groupe bientraitance, groupe éthique, création de plaquettes à l’attention des professionnels).