29/01/2016 - L’Observatoire national de la petite enfance présente son 10ème rapport à la Fondation Œuvre de la Croix Saint-Simon. Les éléments-clés à retenir… Pôle Petite Enfance

La CNAF (Caisse Nationale des Allocations Familiales) a présenté vendredi 29 janvier les conclusions du 10ème rapport de l’Observatoire de la Petite Enfance dans les locaux de la Fondation. A l’issue de cette conférence, les journalistes ont été invités à découvrir Les Petits Gailhard, l’une des structures d’accueil développées et portées par la Fondation.

Le constat principal du rapport porte sur le fait que depuis 10 ans les parents confient davantage la garde de leurs jeunes enfants à des tiers. Ainsi, 61% des enfants sont aujourd’hui gardés par leurs parents contre 70% il y a 10 ans. Le rapport note que "garder ses enfants est plus fréquent dans les familles les plus modestes, où l'arbitrage financier entre revenu d'activité et coût de la garde peut jouer en faveur de l'arrêt de l'activité". En dehors du mode de garde par les parents, c’est le recours à une assistante maternelle qui est le plus fréquent.

L’Observatoire constate par ailleurs plusieurs évolutions :

  • Une progression soutenue de la capacité d’accueil qui a permis d’offrir  une réponse à plus de la moitié des enfants de moins de 3 ans. Pour l’ensemble de la France, la capacité théorique est ainsi passée de 47,6 places pour 100 enfants de moins de 3 ans en 2006 à 55,1 en 2013. Cette évolution résulte en grande partie d’une augmentation du nombre d’assistantes maternelles (+ 75 000 en 10 ans) et du nombre de places en Etablissement d’accueil du jeune enfant - Eaje - (+ 90 000 en 10 ans). Malgré cette progression, l’offre d’accueil reste inférieure à la demande. Rappelons qu’en 2013, le gouvernement a fixé comme objectif de construire 100 000 places en crèches d'ici 2017, et autant de places chez les assistantes maternelles.
  • Continuer à œuvrer pour une meilleure reconnaissance de l’expertise des professionnels. Les métiers de la petite Enfance font face à de nombreuses idées reçues résumées ainsi par la CNAF "ce type d’activité convient mieux aux femmes qu’aux hommes et à défaut de compétences, des qualités peuvent suffire pour les exercer".  Ces apriori rendent les métiers de la petite Enfance encore peu attractifs et rappellent l’importance de la formation.

Ces évolutions confortent les choix portés par la Fondation Œuvre de la Croix Saint-Simon qui développe, sur le champ de la Petite Enfance, une offre d’accueil et de services composée de 26 établissements, de  3 PMI, d’un Relais d’Auxiliaires Parentales (RAP) mais également au sein de son Institut de Formation Paramédicale et Sociale (IFPS)
une école d’auxiliaires de puériculture diplômant 75 étudiants par an
et une école d’infirmières en diplômant 92 par an.


Soucieuse d’anticiper et de s’adapter aux évolutions de la société et en particulier aux enjeux de la famille, la Fondation n’a de cesse de développer son offre d’accueil pour les enfants en cohérence avec les besoins des publics, dans la démarche de l’Eveil du tout-petit et de favoriser l’évolution des pratiques professionnelles. Comme l’a rappelé ce matin Isabelle Bouvier, sa directrice générale, "la Fondation veille, avec ses partenaires tels que la CNAF, à faire avancer ses pratiques notamment concernant l’accueil d’enfants porteurs de handicap ou de maladie chronique."