18/01/2021 - Hospitalisation à Domicile : avancer pendant la pandémie HAD

HAD : avancer pendant la pandémie

Le projet d’établissement 2019-2023 de l’Hospitalisation À Domicile (HAD) se met progressivement en place tout en s’adaptant aux nouveaux besoins créés par la crise sanitaire. Point d’étape avec Emmanuel Mathieu, directeur du pôle santé et Nadine Haas, directrice du développement de l’HAD de la Fondation Œuvre de la Croix Saint-Simon.

 

L’épidémie de Covid s’est déclenchée alors que l’HAD débutait sa mutation visant à augmenter le nombre de patients/jour. Comment vous êtes-vous organisé pour faire face à cette crise ?

Emmanuel Mathieu : Notre activité a augmenté pendant cette crise puisque nous avons pris en charge un certain nombre de patients Covid, notamment en sortie d’hôpital. Nous sommes également intervenus auprès des patients en EHPAD afin d’éviter des entrées en établissements hospitaliers. En fait, pendant cette période l’HAD a parfaitement rempli ses objectifs qui sont de favoriser les soins à domicile et d’éviter les séjours à l’hôpital.

Nadine Haas : L’augmentation d’activité est proche de 20 % du fait de la pandémie parce que l’HAD de la Fondation Œuvre de la Croix Saint-Simon est intervenue fortement pour délester l’hôpital. Nos partenaires et les tutelles ont ainsi pris conscience à cette occasion du rôle important que peut jouer l’HAD dans les parcours de soins.

Cette situation singulière a-t-elle eu un effet sur la mise en œuvre du projet d’établissement qui prévoit de renforcer le nombre de médecins et de développer cinq filières prioritaires ?

EM : Concernant les médecins, nous avons engagé les recrutements prévus. Trois professionnels nous ont rejoints. Il nous manque encore un médecin en soins palliatifs, mais nous sommes tout proches d’avoir rempli l’objectif à court terme. Pour ce qui concerne le développement par filières, il est réorienté pour s’adapter aux besoins des partenaires notamment en soins palliatifs et accompagnement du grand âge. Et ce, d’autant que l’Agence Régionale de Santé (ARS) nous a expressément demandé de nous mobiliser sur le Covid.

NH : Même si le développement par filières n’a pas pu encore avoir lieu, le rôle de notre HAD et en particulier celui des médecins a été valorisé pendant la crise. Le fait que les praticiens de notre équipe aient poursuivi toutes leurs visites aux domiciles pendant le confinement nous a permis de saisir des opportunités. Notre proximité avec la médecine de ville est apparue comme une vraie différence et une vraie valeur ajoutée de l’HAD de la Fondation Œuvre de la Croix Saint-Simon par rapport à d’autres établissements. Finalement, la médicalisation des admissions a été boostée par la crise sanitaire.

Comment envisagez-vous l’année 2021 et la poursuite du projet d’établissement de l’HAD ?

EM : La méthodologie de déploiement a été présentée à l’ensemble des médecins. Et les groupes de travail ont débuté pour une mise en œuvre dès début janvier. En fonction de l’évolution de la pandémie, nous pensons qu’un certain nombre d’établissements vont commencer à se projeter dans l’après Covid. Nous devons être prêts pour répondre aux nombreuses demandes.

NH : En 2021, nous allons consolider les acquis avec l’ambition de continuer à saisir toutes les opportunités en nous appuyant sur les besoins de nos partenaires. Notre objectif est également de mieux communiquer sur la réponse que peut apporter l’HAD aux problématiques sociales très présentes dans certains territoires et qui génèrent parfois des freins au retour à domicile. Et ainsi de bien faire comprendre que l’HAD de la Fondation Œuvre de la Croix Saint-Simon dispose de deux atouts majeurs : la proximité bien sûr, et une formidable capacité d’adaptation qui lui permet de proposer des interventions sur mesure aux différents acteurs et filières.