L' engagement de la Fondation contre le diabète

Les professionnels sanitaires et médico-sociaux de la Fondation Œuvre de la Croix Saint-Simon se mobilisent au quotidien pour soigner et accompagner les patients diabétiques, du plus jeune au plus grand âge. 

Le diabète, maladie chronique qui se caractérise par un excès de sucre dans le sang, affecte près de 4 millions de personnes en France, soit près de 4,5 % de la population. Le type 2, le plus fréquent, concerne environ 90 % d’entre elles. « C’est une maladie en croissance continue dont l’apparition est favorisée par une alimentation de plus en plus industrialisée, l’obésité et la sédentarité », explique le Dr Laurence Borowiec, médecin généraliste nutritionniste au Centre de Santé Médical et Dentaire (CSMD) de la Fondation Œuvre de la Croix-Saint-Simon (FOCSS). Le centre accueille de nombreux patients atteints de cette pathologie. « Ils sont de plus en plus jeunes, ils ont parfois moins de 30 ans. Et la prévalence de cette maladie est aussi plus importante chez les personnes originaires des DOM-TOM, d’Asie, du Maghreb et d’Afrique qui sont nombreuses à fréquenter le centre » (1).

Dès 2013, le CSMD a répondu à un appel à projets de l’Agence régionale de santé d’Ile-de-France afin de développer l’Education Thérapeutique du Patient (ETP) au sein des centres de santé. « Dans le diabète de type 2, le patient est acteur de sa maladie. Le premier traitement consiste à mieux manger et à bouger davantage. D’où le programme d’ETP (lire l’interview sur le sujet) qui accueille outre nos propres patients, ceux qui nous sont adressés par d’autres structures, hospitalières notamment, et ceux qui viennent de leur propre initiative », poursuit le Dr Laurence Borowiec.

Le CSMD suit également des patients atteints de diabète de type 1, maladie auto-immune caractérisée par un dysfonctionnement du pancréas, qui touche le plus souvent des sujets jeunes. Un diabétologue y assure des consultations régulières.

Certains patients suivis dans le cadre de l’Hospitalisation à Domicile (HAD) de la Fondation peuvent également être diabétiques. « Nous veillons à les « éduquer » afin de les rendre autonomes le plus rapidement possible, témoigne Lucie Mankarious, en charge du secteur Adultes de l’HAD à la Fondation. Nous apprenons également à l’entourage à faire face à une hypoglycémie ou à une hyperglycémie ». Un enseignement qui se révèle parfois complexe : « Certaines familles, en situation de précarité, ne savent pas lire ou ne comprennent pas le Français. Il s’agit pourtant d’un enjeu majeur car un diabète mal équilibré va par exemple rendre plus difficile la cicatrisation des plaies et des escarres ». Certains diabètes peuvent en outre être induits par des traitements prescrits pour soigner d’autres maladies, notamment chez la personne âgée. « Le diabète peut entraîner des prises en charge plus longues et plus complexes », poursuit Lucie Mankarious.

La Fondation propose enfin des accompagnements spécifiques de jeunes enfants diabétiques, que ce soit au sein du service d’HAD pédiatrie (lire la newsletter de mars 2016) ou encore dans certains de ses Etablissements d’Accueil de Jeunes Enfants (lire le témoignage de la mère de Cassandra, accueillie à la Môme).

(1)  Les pays les plus touchés dans le monde sont l'Amérique du Nord, rattrapée actuellement par l'Amérique du Sud, le Moyen-Orient, le Maghreb et l'Asie du Sud-Est (8 à 10 % de prévalence). Quant à l'Afrique, elle connaîtra la plus forte progression de prévalence dans le monde dans les 20 prochaines années (de 4 % aujourd’hui à près de 10% dans 20 ans). En France, notons que la prévalence du diabète est près de 2 fois plus importante dans les DOM-TOM qu'en métropole.