HAD pédiatrique : les vertus du jeu

Hospitalisation A Domicile (HAD), petite garçon,jeux, soins, Fondation Oeuvre de la Croix Saint-SimonLe jeu est un outil essentiel au sein de l’HAD pédiatrique de la Fondation Œuvre de la Croix Saint-Simon permettant d’accompagner la maladie, la douleur et même la fin de vie. 

Dans sa mission d’éducation thérapeutique du patient - qui va permettre à l’enfant atteint d’une pathologie chronique d’améliorer son quotidien grâce à la connaissance de sa maladie -, Viviane Lefèvre, éducatrice de jeunes enfants (EJE) et coordinatrice d’éducation thérapeutique à l’HAD de la Fondation, recourt au jeu « bricolé ou détourné ». Lorsqu’un diagnostic du diabète est posé, il est important de savoir où se situe le pancréas ou encore de différencier le sucre lent du sucre rapide. « L’enfant doit entrer en amitié avec la maladie ».

Au-delà de sa vertu pédagogique, le jeu aide aussi à mettre « des mots sur des maux » dans la singularité de l’espace créé entre l’enfant et l’adulte. « C’est un espace de sécurité affective. Jouer, c’est aller dans cet espace-là et parler de la maladie de façon non frontale. Le jeu s’impose également comme un allié précieux en cas de soins douloureux. Je vais « attraper » l’esprit de l’enfant en le surprenant et en le distrayant pour qu’il pense moins à sa douleur », explique Viviane Lefèvre.

Il arrive pourtant parfois que l’enfant n’ait pas envie de jouer. Pour l’EJE, « c’est un symptôme. Nous devons identifier le facteur de blocage dans ce jaillissement spontané de la vie. L’enfant a-t-il mal ? Est-il triste ? Je vais l’aider à parler, parfois en commençant par lui raconter une histoire ».

Parce que le but est de jouer… jusqu’au bout. Comme l’a fait cette enfant de neuf ans qui deux jours avant de mourir a déclaré à Viviane en regardant le sablier du jeu : « Le temps s’est écroulé ».