05/04/2017 - Le cancer et la mort : résultats d’une étude d’éthique clinique menée avec la participation de l’HAD, lors d’une journée débat le 24 mars 2017 Hospitalisation A Domicile

L’HAD de la Fondation Œuvre de la Croix Saint-Simon a participé, de 2014 à 2016, à une étude d'éthique clinique sur le cancer et la mort. Qu’attendent de la médecine les patients lorsqu’ils arrivent à un stade avancé de la maladie cancéreuse ? Les résultats de cette étude ont été présentés, le 24 mars 2017, lors d’une journée débat.

En quelques années, les traitements des cancers, les améliorations obtenues notamment grâce aux différents Plans Cancer ont permis une meilleure prise en charge précoce de la maladie.

Cependant quand la maladie continue de progresser, le parcours de soins devient plus chaotique. Les patients atteints de cancer entendent-ils ou pas que la maladie échappe aux traitements ? Comment vivent-ils le passage du curatif au palliatif et l’annonce d’une fin qui se rapproche ? Quels sont les éléments qui font difficulté voire rupture dans la relation médecin-malade ? Quels sont les effets pour le patient d’une relation médecin-malade dont la qualité accompagnante perdure, malgré l’avancée en maladie ? Quelles sont les demandes des patients ? L’équipe du Centre d’éthique clinique (Hal Cochin) a ainsi donné la parole aux patients dans une étude éthique clinique (2014-2016). Trois établissements ont participé à l’étude: l’IGR (1 service), l’USP Cognacq Jay, l’HAD Croix saint-Simon.

Les éléments qu’apporte cette étude indiquent tout d’abord une importante confusion sémantique entre soins palliatifs et soins terminaux. La plupart des patients n’ont pas envie de se préoccuper de leur mort prochaine avant le stade terminal de la maladie. La plupart comptent sur le savoir-faire des soins palliatifs au stade terminal pour que la fin de leur vie se passe au mieux.

Le second élément est la conséquence du premier : les politiques publiques incitent à anticiper les conditions du mourir mais le patient ne semble avoir aucune envie d’anticiper sa fin de vie et sa mort. L’organisation « à l’avance » d’un parcours de soin semble complexe. La souplesse et l’adaptation de la part des différentes filières de soins dans la prise en charge des mourants apparaissent une voie réponse appropriée.